En raison d'une actualité moins importante (en débit), l'actualisation de ce post ne se fera plus plusieurs fois par heure mais quelques fois par mois.
Structure du topic (réagencé le 16/03 pour faciliter l'actualisation sans scroller) ; Première partie, l'actualité /// Second post, l'actualité précédente /// Troisième post résumé condensé et actualisé, et images nécessaires à la compréhension de ce qui se passe (radioactivité, impact corps humain, échelle d'alerte etc...) et des risques. Ainsi que les sites pour suivre l'actualité ailleurs + les vidéos + les photos
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Les news en direct : source ; 1 2 3 4
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Dimanche 12 Juin 2011 :
Après 2 mois de pause dans l'actualité de ce post, on pensait l'affaire close ou du moins reprise en main par TEPCO puisque les radiations elles, sont toujours présentes et que TOKYO est irradié ; 5.77 contre 0.15 normalement ( http://www.youtube.com/watch?v=i9a0Q1v93SA ). Il n'en est rien, la situation est toujours problématique :
Le réacteur 3 s’emballe
La température continue de monter (186°C, vendredi) ; le niveau de radiations monte
aussi à plus de 100 Milli Sv/h dans le bâtiment. Neuf employés ont reçu des doses
importantes jeudi et ont été évacués après 20 minutes d’intervention. Les interventions
dans le bâtiment 3 sont arrêtées.
Échauffement de la piscine n°4
1535 barres sont encore à plus de 85°C, dans la piscine suspendue .On atteint 89°C,
vendredi et on voit une émission de vapeur d’eau sortir du bâtiment sur la caméra de
Tepco, depuis 24h. Certaines barres doivent être au dessus de 100°C. Il est prévu de
mettre un nouveau système de refroidissement en juillet. Mais ce n’est pas sûr qu’on
puisse attendre si longtemps.
Renforcement du soutènement de la piscine située en haut du bâtiment n°4. On
craignait l’effondrement de la piscine. Tepco renforce les murs en mettant des étaies, en
acier
Jeudi 28 Avril 2011 :
Après le séisme et le tsunami qui ont secoué le Japon le 11 mars dernier et les accidents à répétition sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, c’est désormais l’amiante contenue dans les bâtiments dévastés qui inquiète les Japonais.
Pendant des décennies, l’amiante a été utilisée dans le bâtiment pour ses qualités d’isolation acoustique et thermique avant d’être interdite. Aujourd’hui, elle inquiète les autorités japonaises, surtout celles qui gèrent les zones dévastées par le tsunami géant du 11 mars, rapporte l’AFP.
Au milieu des 25 millions de tonnes de débris accumulés, les Japonais qui tentent de nettoyer l’endroit doivent faire très attention. "La principale source d’inquiétude, c’est la poussière qui est inhalée", a expliqué à l’agence de presse Tetsua Ishii, de la municipalité de Sendai, située à 300 kilomètres de Tokyo environ.
Le quotidien nippon Yomiuri Shimbun indique que le gouvernement est en train de mettre en place une commission d’experts qui va mesurer les taux d’exposition à l’amiante dans ces zones aux allures d’apocalypse.
A côté de cela, "il y a plus de 30.000 tonnes de débris de bois [qui] peuvent dégager des dioxines s’ils sont simplement brûlés à l’air", explique à l’AFP Yoichi Kobayashi, de la division Environnement de la ville de Sendai. Une autre source d’inquiétude pour les Japonais. Ceux qui s’y aventurent doivent porter un masque pour se protéger.
Ces zones entièrement détruites par le tsunami sont toujours semblables à des champs de bataille, plus d’un mois après la catastrophe. Il faudra certainement plusieurs années pour nettoyer tous les débris et entamer la reconstruction.
Mardi 12 Avril 2011 :
15h00 : (Reuters) - The operator of Japan's crippled Fukushima Daiichi nuclear power plant said on Tuesday that they are concerned that the radiation leakage could eventually exceed that of the 1986 Chernobyl nuclear disaster.
"The radiation leak has not stopped completely and our concern is that it could eventually exceed Chernobyl," an official from operator Tokyo Electric and Power told reporters on Tuesday.
Japan on Tuesday raised the severity of its nuclear crisis at the Fukushima Daiichi nuclear plant to a level 7 from 5, putting it on par with the Chernobyl nuclear disaster in 1986.
The emission of radioactive substances from the Daiichi plant is about 10 percent of the amount that had been detected at Chernobyl, Japan's nuclear safety agency said earlier on Tuesday. (Reporting by Shinichi Saoshiro, editing by Jonathan Thatcher)
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L'Agence japonaise de sûreté nucléaire a élevé, mardi 12 avril, l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima-1 au niveau maximum de 7 sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES), le plaçant au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl.
Elle a toutefois précisé que le niveau des émissions radioactives enregistré depuis le début de l'accident nucléaire n'équivalait qu'à 10 % de celui mesuré en 1986 après la catastrophe de la centrale située en Ukraine.
"Nous n'avons pas déploré les mêmes irradiations de personnes. Il y a eu des rejets à Fukushima de vapeurs et de fumées, mais pas de même ampleur ni de même nature qu'à Tchernobyl", a mis en exergue un porte-parole de l'Agence. Les autorités nucléaires japonaises craignent tout de même que les "fuites radioactives" ne "dépassent finalement celles de Tchernobyl". N'importe quoi leur comm... Les niveaux seraient ceux de tchernobyl voir ici http://www.newscientist.com/article/dn2 ... evels.html
Preuve de la gravité de la situation, des traces de strontium, un élement hautement radioactif produit par la fission nucléaire, ont été trouvées pour la première fois dans les sols et dans des plantes près de la centrale
"ACCIDENT MAJEUR"
Un responsable de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire a souligné que la décision de revoir la gravité de l'accident à la hausse avait été prise "sur la base des mesures d'iode et de césium relevées dans l'environnement". "Nous allons continuer de surveiller la situation. C'est un niveau provisoire", a-t-il précisé, ajoutant que la décision définitive de classer cet accident au niveau 7 serait prise ultérieurement par un comité d'experts internationaux.
Jusqu'ici, l'Agence japonaise classait l'accident au niveau 5, ce qui correspond à un "accident ayant des conséquences étendues", tandis que son homologue française l'évaluait à 6, le niveau d'un "accident grave". Le niveau 7, le plus important, correspond à un "accident majeur". Seule la catastrophe de Tchernobyl a été classée jusqu'à présent à ce degré maximal, signifiant qu'un "rejet majeur de matières radioactives" s'est produit avec "des effets considérables sur la santé et l'environnement".
NAOTO KAN : LA SITUATION "SE STABILISE PAS À PAS"
Interrogé sur l'apparente contradiction entre ses propos et la décision d'élever au niveau 7 de gravité l'accident à Fukushima, Naoto Kan a répondu : "Nous avons réévalué le niveau sur la base de vérifications de l'étendue des émissions radioactives parfois élevées."REUTERS/YURIKO NAKAO
Malgré cette décision, le premier ministre japonais, Naoto Kan, a voulu se montrer rassurant, déclarant que la situation "se stabilise pas à pas" et que les fuites radioactives baissent. Interrogé sur l'apparente contradiction entre ses propos et la décision d'élever au niveau 7 de gravité l'accident à Fukushima, M. Kan a répondu : "Nous avons réévalué le niveau sur la base de vérifications de l'étendue des émissions radioactives parfois élevées."
Il a assuré en outre que "la santé des citoyens est le principe directeur des décisions du gouvernement", demandant aux Japonais de "reprendre leur vie normale" et de consommer, après la période de retenue qu'ils se sont imposée.
RÉPLIQUES
Pendant ce temps, les répliques au séisme dévastateur du 11 mars continuent de secouer la côte nord-est du Japon. Une forte secousse de magnitude 6,3 s'est produite, mardi en début d'après-midi, dans la région de Fukushima. Son hypocentre était situé à seulement 10 km de profondeur. Les employés de la centrale de Fukushima-1 ont été évacués par précaution. Tepco a assuré que ses pompes électriques continuaient de fonctionner normalement pour refroidir les réacteurs nucléaires. Selon les experts, des tremblements de terre répétés pourraient provoquer des dégâts supplémentaires sur la centrale déjà gravement endommagée.
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Annotations pertinente de _Phil67_ concernant ce résumé :
Les 2 phrases en rouges émanant d'articles citant exclusivement des sources japonaises montrent bien à quel point le chiffre de "10% de Tchernobyl" n'a plus de sens.
Lorsque l'IRSN a cité cette évaluation à la louche il y a très longtemps toutes les autorités japonaises ont rejeté en bloc cette hypothèse alors qu’aujourd’hui elle est reprise officiellement (avec presque 20 jours de retard). Insister maintenant avec le "10% de Tchernobyl" relève de la désinformation !
Jusqu'à preuve du contraire les évaluations autrichiennes à plus de "60% de Tchernobyl" au 24/03 pour l'iode-131 et le césium-137 n'ont pas été démenties par d'autres chiffres et mériteraient d'être citées en 1ère page.
Pour les détails voir le post d'il y a quelques heures avec les sources du New Scientist : http://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Actualite/catastrophe-nucleaire-devastateur-sujet_97463_1066.htm#t26130967
Mercredi 06 Avril 2011 :
La fuite d'eau hautement radioactive qui s'échappait de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima dans l'océan a été colmatée, annonce, mercredi 6 avril, Tokyo Electric Power (Tepco). "Les ouvriers ont confirmé à 5 h 38 que l'eau s'écoulant de la fosse s'est arrêtée", a déclaré Tepco dans un communiqué. Les techniciens avaient découvert, la semaine dernière, une brèche de 20 cm dans le mur d'une fosse technique située près du rivage et reliée au réacteur n° 2.
Un important volume d'eau très contaminée coulait continûment de cette fosse et les techniciens n'étaient pas parvenus, jusqu'à mercredi, à boucher la fissure, malgré plusieurs tentatives de colmatage au ciment, puis à l'aide d'un mélange de polymères, de papier journal et de sciure de bois. Mardi, ils avaient décidé de procéder à des forages en amont pour suivre les flux d'eau et injecter du verre soluble (silicate de sodium), un agent chimique qui a pour propriété de solidifier le sol. Cette fuite était à l'origine d'une élévation importante du taux d'iode 131 radioactif, constatée lors de prélèvements effectués dans l'eau de mer à proximité de la centrale.
ACCUMULATION D'HYDROGÈNE
Tepco envisage maintenant d'injecter de l'azote dans le réacteur 1 de la centrale afin d'éviter une explosion provoquée par l'accumulation d'hydrogène, a prévenu l'opérateur, mercredi. Les experts présents dans la centrale craignent que la quantité d'hydrogène continue à augmenter jusqu'à provoquer une explosion par contact avec l'oxygène dans l'air. Des explosions d'hydrogène ont déjà fortement endommagé le bâtiment extérieur de deux des six réacteurs de Fukushima Dai-Ichi, sans toutefois porter atteinte au cœur de l'installation, après le séisme et le tsunami du 11 mars.
Gaz inerte, l'azote est régulièrement utilisé dans les zones de stockage sensibles pour faire chuter le taux d'oxygène dans l'air et remplacer ainsi une partie de l'atmosphère. Cette opération "d'inertage" pourrait être menée dès mercredi, a ajouté la société. Elle doit durer plusieurs jours.
NOUVEAUX DÉVERSEMENTS EN MER
Faute de moyens de stockage, Tepco reste toutefois dans l'obligation de déverser dans l'océan Pacifique une partie de l'eau radioactive utilisée pour refroidir le cœur des réacteurs et empêcher ainsi une aggravation de la situation. Un premier "délestage" de 11 500 tonnes sur les 60 000 stockées sur le site est en cours et l'opération devrait se poursuivre jusqu'à vendredi 8 avril. Elle n'aura pas de conséquences sanitaires pour les populations, a assuré Hidehiko Nishiyama, le directeur adjoint de l'Agence du sûreté nucléaire et industrielle. Les experts craignent cependant que la chaîne alimentaire soit contaminée en amont, à travers le plancton qui est consommé par les poissons.
Le gouvernement envisage de contrôler plus étroitement la vente des produits de la pêche après la découverte de poissons contaminés. L'Inde est, quant à elle, devenue le premier pays à interdire totalement l'importation de produits alimentaires en provenance du Japon. L'iode 131, dont la durée de vie se réduit de moitié tous les huit jours, inquiète moins les experts que le césium 137, également présent dans l'eau radioactive et qui, lui, n'aura perdu que la moitié de sa radioactivité en trente ans.
Des indemnités ?
Alors que les efforts se poursuivent pour stabiliser la situation dans la centrale nucléaire de Fukushima (nord-est du Japon), l'opérateur du site, Tepco, a annoncé, mardi 5 avril, avoir offert des indemnités de "consolation" à dix villes voisines dont les résidents ont été contraints d'évacuer leur domicile.
Preuve de la colère grandissante à l'égard du groupe propriétaire du site, l'une des municipalités a refusé ce don de 20 millions de yens (180 000 euros), "ce qui nous laisse libres de critiquer la société", a déclaré une porte-parole de la ville de Namie. "La population locale dépasse les 20 000 habitants et donc chaque résident aurait reçu moins de 1 000 yens (9 euros). Cela ne permet pas à des gens sinistrés de vivre", a-t-elle ajouté.
LES AGRICULTEURS PARTICULIÈREMENT TOUCHÉS
Environ 80 000 personnes habitant dans un périmètre de 20 km autour de la centrale accidentée à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars ont été forcées d'évacuer la zone, abandonnant tout derrière elles. Beaucoup d'agriculteurs de la préfecture de Fukushima ont, en outre, dû arrêter la commercialisation de leurs légumes et de leur lait en raison d'un taux trop élevé de radioactivité dû aux dommages sur quatre des six réacteurs de la centrale.
Plus de trois semaines après le passage de la vague de 14 mètres, la situation à la centrale Fukushima Dai-Ichi reste problématique. Les circuits de refroidissement du combustible nucléaire n'ont toujours pas été réparés. Les réacteurs continuent à propager des radiations dans l'air, dans le sol et dans la mer, menaçant de contaminer toute la chaîne alimentaire et l'eau potable. Le ministre de l'industrie, Banri Kaieda, a déclaré, mardi, à la presse qu'il avait ordonné à Tepco de se préparer à verser sans tarder des dédommagements aux populations les plus touchées.
INDEMNITÉS PHARAONIQUES
Selon l'agence de presse Kyodo, la société doit par ailleurs calculer, avec le gouvernement, les énormes indemnités qu'elle devra verser aux entreprises, agriculteurs et pêcheurs affectés par l'accident nucléaire. L'action de Tepco a plongé de 18,10 % mardi, tombant à 362 yens, son plus bas en près de soixante ans.
Le comité de politique monétaire de la Banque centrale du Japon (BoJ) doit débuter, mercredi 6 avril, une réunion de deux jours, au terme de laquelle il pourrait décider notamment de proposer aux entreprises pénalisées un dispositif spécial de prêts à taux préférentiel très bas sur une durée d'un an, selon les économistes. Depuis le 11 mars, la BoJ a injecté en urgence des milliers de milliards de yens (dizaines de milliards d'euros) dans le circuit interbancaire, afin d'éviter que les institutions financières locales ne soient à court d'argent.
Récession économique ?
L'impact économique du séisme, du tsunami et de l'accident nucléaire de Fukushima risque de pousser le Japon dans la récession au cours des prochains mois. C'est ce que prévoit un panel d'économistes interrogés par le quotidien économique Nikkei.
De son côté, l'OCDE estime que la croissance devrait être amputée de 0,2 à 0,6 point de pourcentage au premier trimestre, puis de 0,5 à 1,4 point au deuxième, mais que la reconstruction permettra un rebond dès le troisième trimestre.
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a encore perdu 1,06 %, mardi 5 avril en clôture, et les valeurs phares davantage, en raison de la crainte des risques liés au séisme et à l'accident nucléaire de Fukushima, dont l'issue est des plus incertaines.
Le triple désastre a fait plonger la confiance des investisseurs, les exportations et la consommation intérieure, résume, mardi, le journal, après avoir étudié les rapports publiés par les onze principaux instituts financiers privés. La reprise n'est pas attendue avant le troisième trimestre 2011.
L'AUTOMOBILE ET L'ÉLECTRONIQUE AFFECTÉS
En moyenne, le produit intérieur brut (PIB) de la troisième puissance économique mondiale pourrait se contracter de 0,6 % en rythme annualisé au premier trimestre 2011 par rapport au précédent, puis de 2,6 % durant les trois mois suivants (avril-juin).
L'économiste le plus pessimiste prévoit même une chute de 7,1 % au deuxième trimestre. "La plupart d'entre eux s'attendent à ce que la consommation et les exportations continuent à baisser" entre avril et juin, résume Nikkei.
L'économie nippone a déjà décru de 1,3 % en rythme annualisé durant le dernier trimestre 2010, selon les statistiques officielles. Une récession est définie par deux trimestres consécutifs de contraction du PIB.
COÛT DE LA CATASTROPHE
Les exportations devraient particulièrement baisser dans l'automobile et l'électronique, secteurs dont la production est le plus affectée par les dégâts et perturbations engendrés par le séisme et le tsunami du 11 mars. Avant cette catastrophe, les économistes prévoyaient un léger rebond de la croissance au premier trimestre, soutenue par les exportations.
Presque tous les experts s'attendent désormais à une reprise au second semestre, avec une croissance de 1,2 % entre juillet et septembre, puis de 5,6 % au dernier trimestre, toujours en rythme annualisé.
Le gouvernement a évalué à 25 000 milliards de yens (208 milliards d'euros) le coût de la catastrophe du 11 mars. Ce montant ne comprend pas l'impact, notamment sur l'agriculture, des rejets radioactifs de la centrale de Fukushima sinistrée et en proie à une grave série d'accidents.
L'ACTION TEPCO AU PLUS BAS
En partie responsable de la chute de la Bourse japonaise, l'action de Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite la centrale accidentée Fukushima Dai-Ichi, a encore dévissé de 18,10 %, mardi 5 avril, dégringolant à son plus bas historique en près de soixante ans. Par ailleurs, la pénurie d'électricité affecte fortement l'économie. De nouvelles craintes sont apparues, lundi soir, lorsque la compagnie a annoncé qu'elle commençait à rejeter volontairement en mer de l'eau faiblement radioactive.
Le groupe a par ailleurs décidé, mardi, de reporter à une date indéterminée l'annonce de ses résultats financiers pour l'année budgétaire d'avril 2010 au 31 mars dernier, du fait des conséquences de la catastrophe. L'endettement de Tepco s'alourdit et les coûts augmentent alors que ses revenus fléchissent. L'hypothèse de la nationalisation de la companie électrique la plus importante du pays fait désormais partie des options sur la table.
Lundi 28 Mars 2011 :
La radioactivité élevée complique les efforts en cours à Fukushima. Le point sur la situation ce lundi matin.
La radioactivité a augmenté ces derniers jours à Fukushima. Les dernières mesures, effectuées dimanche, montrent notamment un niveau d'iode 131 1850 fois supérieur à la normale relevé en mer au large de la centrale.

De l'eau très radioactive a été découverte à l'extérieur du bâtiment abritant le réacteur 2 et pourrait avoir ruisselé jusqu'à la mer toute proche, a annoncé lundi un porte-parole de l'opérateur, Tokyo Electric Company (Tepco). Cette forte radioactivité semble due à la fonte de cartouches de combustible qui sont alors entrés en contact avec de l'eau qui sert à refroidir le réacteur.
Sakae Muto, vice-président de Tepco, a parlé d'une opération incertaine et longue. "C'est regrettable, mais nous n'avons pas de calendrier concret nous permettant, actuellement, de dire dans combien de mois ou d'années (la crise sera terminée)", a-t-il dit.
"Je pense que peut-être, la situation est nettement plus grave que nous ne le pensions", a déclaré un expert, Najmedin Meshkati, de l'université de Californie Sud. Il faudra sans doute, selon lui, des semaines pour stabiliser la situation, et il sera peut-être nécessaire que l'ONU soit de la partie. "A mon humble avis, c'est plus important que la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye", a-t-il estimé.
La situation est considérée comme stabilisée dans deux des six réacteurs de Fukushima-Daiichi, mais elle demeure instable dans les quatre autres, d'où se dégage parfois de la vapeur ou de la fumée.
Selon le dernier bilan en date, le séisme de magnitude 9 du 11 mars a fait 10 804 morts confirmés et 16 244 disparus. Deux cent cinquante mille personnes vivent toujours dans des centres d'hébergement. Les dégâts pourraient s'élever à 300 milliards de dollars, ce qui en fait la catastrophe naturelle la plus coûteuse au monde.
Bien au-delà de la zone d'évacuation en vigueur autour de la centrale accidentée, de la radioactivité a été mesurée ces derniers jours ici et là, comme par exemple dans l'eau courante à Tokyo. Dernière nouvelle en date sur ce front, de l'iode radioactif a été décelé dans de l'eau de pluie dans l'Etat du Massachusetts, sur la côte Est des Etats-Unis, mais les autorités sanitaires assurent que cela n'est en rien dangereux.
Un nouveau séisme, de magnitude 6,5, a été enregistré lundi dans la région. Dernière en date d'une longue série de répliques, cette secousse a conduit les autorités à déclencher une alerte au tsunami, qui a été levée peu après. Aucun dégât n'a été signalé du fait de ce tremblement de terre.
Bien que selon les experts la radioactivité dans les eaux du Pacifique va rapidement se diluer, le niveau enregistré sur le site est de toute évidence dangereux, et les 450 techniciens qui se relaient à la centrale forcent l'admiration des Japonais comme de la communauté internationale.
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TREIZIÈME JOUR Mercredi 23 Mars 2011 :
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L'inquiétude monte à Tokyo, où les autorités ont demandé de ne plus donner aux bébés de l'eau du robinet, en raison du niveau d'iode radioactive causé par les rejets de la centrale de Fukushima Dai-ichi. La situation sur le site semble toujours très précaire: une nouvelle évacuation a eu lieu mercredi alors que de la fumée noire s'échappait du réacteur numéro 3.
Le travail a dû être suspendu jusqu'à jeudi. L'électricien TEPCO, qui exploite le site, affirme ne pas avoir relevé de pic de radioactivité sur la centrale coïncidant avec la fumée.
L'agence de sûreté nucléaire et industrielle japonaise disait ignorer la cause de ce dégagement. Mercredi soir, l'un de ses responsables, Kenji Kawasaki, a fait savoir que les employés ne pourraient pas à revenir sur le site avant le lendemain matin, car en pleine nuit il était difficile de savoir si toute la fumée s'était dissipée.
Depuis le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont frappé le système de refroidissement de cette centrale du nord-est du Japon, les employés tentent désespérément de stabiliser les six réacteurs. Des explosions et des incendies ont touché quatre d'entre eux, provoquant des rejets radioactifs.
Les employés espèrent relancer le système de refroidissement après avoir rétabli l'alimentation électrique des six réacteurs. Tard mardi soir, la lumière avait été rallumée au réacteur N°3. Selon TEPCO, la pompe de cette installation a été testée et est fonctionnelle. Mais les responsables ne savent pas encore s'ils pourront la rallumer.
La crainte des conséquences sanitaires de la crise s'est accentuée ces derniers jours avec la découverte de légumes, autres végétaux et de lait cru contaminés dans des zones proches de la centrale mais aussi de niveaux de radioactivité supérieurs à la normale dans l'eau du robinet et même dans l'eau de mer à proximité du site.
Le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, a recommandé de ne plus utiliser l'eau du robinet pour faire boire les bébés de moins d'un an ou préparer les biberons.
Dans le centre de Tokyo, des niveaux de radioactivité liée à l'iode-131 atteignant 210 becquerels par litre ont été décelés, soit deux fois le seuil de 100 recommandé pour les nourrissons, selon des responsables de l'Office de l'eau de la capitale. Le seuil autorisé pour les adultes est de 300 becquerels.
Ces seuils sont fixés en fonction d'une consommation régulière et soutenue et les autorités ont appelé la population à ne pas s'alarmer, expliquant qu'il ne fallait plus donner d'eau du robinet aux bébés, mais que ce n'était pas grave s'ils en avait déjà bu de petites quantités. Les tout petits sont particulièrement vulnérables à l'iode radioactive, qui peut provoquer des cancers de la thyroïde, selon les experts.
D'après les autorités japonaises, les niveaux d'iode-131 dans l'eau du robinet ne représentent pas pour l'heure de risque immédiat pour la santé des adultes et des enfants de plus d'un an. "Même si vous buviez cette eau pendant un an, cela n'affecterait pas la santé", assurait le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano.
Selon les experts, les concentrations d'iode-131 se dispersent rapidement dans l'air, la moitié disparaissant au bout de huit jours.
Tokyo compte 13 millions d'habitants dans la ville même et 39 millions dans toute l'agglomération. L'annonce des autorités nippones a provoqué une ruée dans les magasins, rapidement à court de bouteilles d'eau minérale. Dans un supermarché du centre-ville, un employé, Toru Kikutaka, expliquait que les achats étaient limités à deux bouteilles de deux litres par personne mais que le magasin avait épuisé son stock presque immédiatement.
Le séisme et le tsunami du 11 mars ont fait au moins 9.523 morts confirmés et 16.094 personnes sont portées disparues, selon les chiffres fournis mercredi par la police nationale japonaise. Un porte-parole de la police de l'une des préfectures les plus touchées, celle de Miyagi, estimait que le bilan devrait dépasser les 15.000 morts rien que pour cette seule région. Environ 3.800 corps y ont déjà été retrouvés.
Le séisme et le tsunami pourraient se révéler la catastrophe la plus coûteuse dans le monde, selon les dernières estimations du gouvernement japonais. Les dégâts auraient entraîné des pertes situées entre 16.000 milliards de yens (139,2 milliards d'euros) et 25.000 milliards de yens (217,4 milliards d'euros). AP
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DOUZIEME JOUR Mardi 22 Mars 2011 :
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Toshiba et Hitachi dépêchent des personnels
Les fabricants japonais de centrales nucléaires Toshiba et Hitachi ont annoncé, mardi, l'envoi de plusieurs centaines d'employés sur le site de Fukushima, afin d'aider à faire face à la crise en cours. Les deux groupes, connus pour leur électronique grand public, ont fourni des réacteurs sur le site de Fukushima 1. Toshiba a dépêché cent personnes sur les deux centrales de Fukushima, Dai-Ichi et Dai-Ni, sur les 700 employés mobilisés par le groupe au sein d'une cellule de crise. Hitachi a mis en place une cellule d'un millier de personnes dont 120 ont été envoyées à Dai-Ichi.
Le bilan provisoire du séisme
La police japonaise faisait état mardi à 4 heures (lundi 20 heures à Paris) de 9 079 morts confirmés et de 12 645 disparus, ce qui excède déjà le bilan du séisme de Kobé, en 1995. Le bilan devrait dépasser les 15 000 morts dans la seule préfecture de Miyagi, a déclaré la police locale. Les autres préfectures les plus affectées par la double catastrophe sont celles d'Iwate et Fukushima.
Environ 318 000 personnes restent hébergées dans des campements provisoires, précise la police. Les autorités ont élargi sur un rayon de 20 km, contre 10 km le 12 mars, la zone d'exclusion autour de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima. Environ 177 500 habitants ont été évacués de cette zone. Le fournisseur d'électricité Tohoku Electric Power recensait 217 000 foyers privés d'électricité dans le Nord mardi midi. Le ministère de la santé estime qu'au moins 880 000 foyers étaient privés d'eau courante lundi dans onze préfectures du pays.Au moins 117 570 bâtiments ont été endommagés, dont 14 713 sont complètement détruits, avait déclaré la police samedi.
A Fukushima, les travaux ont repris, sur fond d'inquiétude
Les travaux ont repris, mardi matin, à la centrale nucléaire de Fukushima pour tenter de rétablir les systèmes de refroidissement des réacteurs, alors que les produits de la mer de cette région pourraient à leur tour être touchés par les retombées radioactives. L'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé que le personnel était revenu sur le site vers 8 heures, heure locale (minuit en France) après avoir été évacué la veille en fin d'après-midi dès l'apparition de fumées inquiétantes s'échappant des réacteurs 2 et 3.
Les six réacteurs de la centrale disposent désormais d'une ligne électrique externe, après la pose d'un câble jusqu'au distributeur des unités 3 et 4, a indiqué l'Agence de sûreté nucléaire. Le couple 3 et 4 a été relié dans la matinée de mardi, tandis que les couples 1-2 et 5-6 l'avaient été dans les jours précédents. Toutefois, leurs équipements ne sont toujours pas alimentés, hormis pour les unités 5 et 6.
La centrale de Fukushima Dai-Ichi (n° 1), située dans le Nord-Est à 250 km de Tokyo, a été gravement endommagée par le puissant séisme de magnitude 9 suivi d'une énorme vague de 14 mètres de haut. Tepco estimait jusqu'à présent que le tsunami venu de l'océan Pacifique était de 10 mètres. Le refroidissement des réacteurs à l'aide de canons à eau n'avait, en revanche, pas encore repris mardi en milieu de journée, a précisé Tepco. Les techniciens ont réussi à rétablir l'alimentation électrique de la centrale, mais ils n'ont pas encore remis en service les équipements, notamment les systèmes de refroidissement, essentiels pour éviter une fusion du combustible nucléaire.
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ONZIEME JOUR Lundi 21 Mars 2011 :
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Depuis 10h20 (heure française) ce lundi, une fumée blanche s'échappe d'une fissure dans le toit du bâtiment du réacteur n°2. Son origine reste mystérieuse.
Pendant un moment, une fumée grise puis noire s'était également échappée du toit du bâtiment du réacteur 3, poussant l'entreprise exploitante à évacuer le personnel se trouvant à proximité. Un porte-parole de la Tepco ne savait pas combien des 420 employés travaillant sur le site ont dû quitter les lieux. Le niveau de radiation est toutefois resté stable, a rassuré l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (AJSN). Celle-ci n'a pas donné d'explications sur l'origine de l'incident, mais selon les spécialistes, il ne s'agissait pas de vapeur mais d'une fumée provenant de quelque chose qui a brûlé. Celle-ci s'est arrêtée au bout de deux heures.
Peu auparavant, la pression continuait d'augmenter dans ce réacteur et les ingénieurs envisageaient de libérer de la vapeur contaminée, expliquait l'AJSN. Si les pompes à eau, qui permettraient d'éviter une surchauffe des barres de combustible et une diffusion plus importante de la radioactivité, ne fonctionnent pas, une solution «à la Tchernobyl» pourrait être adoptée, consistant à enfouir toute la centrale sous des tonnes de sable et de béton.
Ce réacteur inquiète tout particulièrement les ingénieurs car il contient du combustible MOX, mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium issu de produits de recyclage, qui dégage plus de chaleur résiduelle qu'un combustible à base d'uranium. Le réacteur 3 est d'ailleurs celui qui a subi les plus lourds dégâts après le séisme et le tsunami du 11 mars : le toit du bâtiment supérieur a été entièrement détruit par une forte explosion la semaine dernière, en raison d'une importante accumulation d'hydrogène consécutive à des opérations de dépressurisation de la cuve du réacteur.
Les retombées radioactives du nuage émis par la centrale de Fukushima, qui pourrait atteindre la France dans les prochains jours, resteront «à des niveaux extrêmement bas» et seront «sans aucune conséquence» sur la santé, a assuré aujourd'hui l'ASN.
Selon l'agence, qui se fonde sur les simulations et les calculs de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le nuage de particules radioactives provenant des rejets de la centrale accidentée pourrait atteindre les Antilles françaises à partir de lundi, Saint-Pierre-et-Miquelon à partir de mardi, puis la métropole française à partir de mercredi.
Mais dans tous les cas, la radioactivité resterait à «des niveaux extrêmement bas (...) 1000 à 10.000 fois moins que les retombées de Tchernobyl» en 1986, a insisté le président de l'ASN, André-Claude Lacoste, lors d'un point de presse. «Il est tout à fait clair qu'à ce niveau de concentration, il n'y a aucune conséquence possible en termes de santé pour les Français, aucune conséquence possible non plus sur les niveaux maximum (de radioactivité) retenus par les aliments (...) Nous sommes tout à fait formels», a-t-il assuré
Le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon ont fait 8805 morts et 12.664 disparus, selon un nouveau bilan provisoire de la police nationale rendu public dimanche. Ce bilan devrait encore s'alourdir. «Nous aurons besoin d'équipements pour plus de 15.000 corps», a ainsi déclaré le chef de la police de la préfecture de Miyagi, l'une des plus touchées par la catastrophe.
7h00 L'institution basée à Washington publie ce lundi un rapport, dans lequel elle évalue les coûts du séisme et du tsunami à 235 milliards de dollars, soit 4% de la production nationale de l'Archipel.
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DIXIEME JOUR Dimanche 20 Mars 2011 :
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13h34 Voici un récapitulatif de la situation actuelle au Japon :
* L'électricité a été rétablie dans le réacteur n° 2. Tepco espère rétablir le fonctionnement de la salle de contrôle ainsi que de l'électricité et du système de refroidissement du réacteur numéro 1 qui est relié au réacteur numéro 2 par un câble.
* Toutefois, les équipements de refroidissement n'étaient toujours pas opérationnels dimanche soir (heure japonaise) dans le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima. "Les contrôles prennent plus de temps [que prévu initialement], affirme Tepco. Nous ne savons pas exactement quand nous pourrons relancer les systèmes."
* L'Agence internationale de l'énergie atomique avait déclaré samedi qu'il n'était pas certain que les pompes de la centrale nucléaire de Fukushima pourraient être remises en marche une fois le courant rétabli.
* La centrale nucléaire accidentée de Fukushima 1, qui comporte six réacteurs, ne sera plus utilisée, a annoncé le gouvernement.
* Sept secouristes de Fukushima ont été exposés à des niveaux de radiations supérieurs à 100 millisieverts, à partir duquel le risque de cancer augmente.
* Des traces radioactives ont été détectées pour la première fois à Taïwan sur des fèves importées du Japon.
* Le bilan du séisme et du tsunami s'est alourdi. Selon un bilan diffusé par la police nationale, il y aurait 8.133 morts et 12.272 disparu.
* Dans le nord du pays, où plusieurs villes ont été rayées de la carte, des centaines de milliers de personnes sans abris cherchent encore leurs proches dans les décombres. Deux survivants de 80 et 16 ans retrouvés dans les décombres de leur cuisine dans la ville dévastée d'Ishinomaki, neuf jours après la catastrophe.
12h50 [Dernière minute] La France va acheminer une aide alimentaire d'urgence, des médicaments, ainsi que des instruments de mesure de radioactivité dans le nord-est du Japon. Un Antonov 224 affrêté par les autorités françaises est attendu le 25 mars avec une cargaison d'une centaine de tonnes, a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de France, Philippe Faure. L'appareil, l'un des plus gros avions de transport du monde, doit apporter des conserves, du lait en poudre, du lait pour bébé, 150.000 bouteilles d'eau, ainsi que des médicaments et des produits d'hygiène corporelle. La cargaison comprendra également du matériel utilisé dans les situations de crise nucléaire: dosimètres, radiomètres, contaminomètres, des masques, une remorque de contrôle atmosphérique et un camion de mesures des conditions environnementales. Le détachement de 120 sapeurs-pompiers français actuellement présent dans le nord-est pourra participer aux opérations de distribution de cette aide humanitaire. Depuis le départ des secouristes allemands, britanniques et suisses notamment, la France est le seul pays européen à avoir encore des sauveteurs dans les régions dévastées par le séisme et le tsunami.
09h44 Tokyo Electric Power (Tepco) espère rétablir le fonctionnement de la salle de contrôle ainsi que de l'électricité et du système de refroidissement du réacteur numéro 1, qui est relié au réacteur numéro 2 par un câble, affirme l'agence Kyodo.
09h32 [Dernière minute] L'électricité a été rétablie dans le réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Fukushima, selon l'agence Kyodo, citée par Reuters.
09h08 [dernière minute]Des radiations ont été détectées à Taïwan sur des fèves importées du Japon. Les fèves contenaient 11 becquerels (bq) par kilo d'iode radioactif et 1 bq par kilo de césium 137, selon une responsable sanitaire taïwanaise. Elles pourraient avoir été contaminées lors de leur transit à l'aéroport Narita de Tokyo. Deux personnes ont été retrouvées vivantes après avoir passé 9 jours sous les décombres
07h46 Systèmes de refroidissement. Selon l'opéréteur de la centrale, Tepco, l'électricité ne pourra pas être rétablie dimanche. Canons à eau. Les autorités ont intensifié depuis samedi le refroidissement des réacteurs à l'aide de camions citernes équipés de canons à eau, qui ont déversé en 13 heures un peu plus de 2 000 tonnes d'eau de mer sur le réacteur 3. Une opération similaire, contrôlée comme la première à distance afin d'éviter l'exposition de personnes aux niveaux élevés de radiations, a été réalisée sur le réacteur 4 dimanche matin. "L'électricité n'a pas encore été rétablie car il faut faire plusieurs vérifications, des zones baignant dans l'eau de mer", sans provoquer de court-circuit, a expliqué un porte-parole de Tepco.
07h43 Réacteur n° 3. Selon l'Agence de sûreté nucléaire japonaise, la pression augmente dans le réacteur n° 3. Tepco devra sans doute ouvrir les valves pour relacher cette pression. "Cela signifie que des substances radioactives vont s'échapper à l'extérieur", a reconnu un des responsables de l'agence.
07h40 20 000 morts et disparus. Le bilan du séisme a été réévalué dans la nuit de samedi à dimanche (heures de Paris). Le tremblement de terre et le tsunami ont causé la mort de plus de 8 000 personnes ; 12 000 ont disparu, selon un bilan provisoire diffusé par la police nationale.
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NEUVIEME JOUR Samedi 19 Mars 2011 :
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Le point sur la situation en ce samedi soir :
- Tepco travaille toujours au rétablissement de l'électricité dans les réacteurs de Fukushima afin de réactiver les systèmes de refroidissement. Le retour de l'électricité devrait se faire au plus tôt dans la journée de samedi, il faudra cependant attendre dimanche pour le réacteur n°3.
- Les pompiers arrosent le réacteur n°3 pour le refroidir. Le dernier arrosage a eu lieu à 0h45 au Japon, et devrait reprendre à midi afin de laisser les techniciens travaillant sur le retour de l'électricité travailler.
- Tepco a déclaré qu'il ne renverrait pas sur le terrain ses employés ayant reçu plus de 100 mSv de radiation
- La situation sanitaire des survivants du tsunami est très difficile : pas d'électricité, pas de chauffage alors que les températures sont hivernales, de moins en moins de nourriture, d'eau potable et de médicaments. L'essence se fait rare.
- Le dernier bilan fait état de 6 911 morts
17h05 Le Japon a suspendu la vente de produits alimentaires provenant de la région de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, en raison des risques de contamination radioactive, annonce samedi l'AIEA.
12h15 [Dernière minute] Des traces d'iode radioactif ont été trouvées dans l'eau du robinet à Tokyo, rapporte Kyodo News. La présence d'iode radioactif a été décelée dans l'eau du robinet dans les préfectures de Tokyo, Tochigi, Gunma, Saitama, Chiba et Niigata.Du césium a été découvert dans de l'eau distribuée dans les préfectures de Tochigi et Gunma. Les niveaux les plus élevés ont été enregistrés à Tochigi, à 77 becquerels par kilogramme d'eau pour l'iode radioactif et 1,6 becquerel par kilogramme d'eau pour le césium.
11h26 le lien ci-aprés, avec cette carte représentant les 600 séismes depuis le 11 mars est très intéressant, et révèle 40, ou plus, séismes par jour depuis cette date, entre 4 et 6 sur l'échelle de Richter http://www.japanquakemap.com/
11h03 [dernière minute] Séisme de magnitude 6,1 au Japon. Les immeubles tremblent à Tokyo

08h18 Des niveaux de radioactivité anormaux ont été relevés dans du lait et des épinards rapportent les officiels japonais, confirmant une information de Kyodo News Des précisions sur les prélèvements effectués sur le lait et les épinards. Le porte-parole du gouvernement, "un niveau de radioactivité excédant la limite légale au Japon a été détecté sur un échantillon de lait prélevé dans la préfecture de Fukushima et sur six échantillons d'épinards de la préfecture d'Ibaraki" "Comparé à la consommation moyenne de lait des Japonais, même si quelqu'un se mettait à boire du lait contaminé pendant un an, la dose de radiations qu'il recevrait serait équivalente à celle d'un seul scanner" à l'hôpital.
08h01 [Dernière minute] Les autorités prévoient d'arroser les réacteurs 24 heures sur 24. La température serait descendue au dessous des 100 °C dans les réacteurs 1 et 4, selon un offciel cité par Kyodo News


05h23 Selon le journal Yomiuri Shimbun, le gouvernement japonais aurait décliné une offre américaine qui se proposait d'aider au refroidissement des réacteurs de la centrale de Fukushima peu après le tsunami. L'offre aurait été refusée car jugée prématurée.
05h05 Trois trous de 3 à 7,5 cm ont été percés sur les toits des réacteurs 5 et 6 pour éviter des explosions d'hydrogène
05h03 Les autorités chinoises ont commencé à infliger des amendes et promis une "répression sévère" à l'encontre des magasins surfacturant du sel iodé, considéré, à tort, comme pouvant protéger l'organisme contre les rejets de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, rapporte l'AFP.
Dans le Shaanxi, un supermarché a reçu une amende de 50 000 yuans (5 400 euros) pour avoir passé le prix de son paquet de sel de 400 grammes de 1 à 2,5 yuans. Dans la province du Jilin, un magasin de gros a lui été poursuivi et puni pour avoir augmenté le prix du paquet de sel de 1,3 à 7 yuans.
04h49 [Dernière minute] La température de la piscine du réacteur n°5 est en train de baisser, selon Tepco.
04h24 [Dernière minute] Les toits des réacteurs 5 et 6 vont être percés pour éviter des explosions
04h17 Selon le Wall Street Journal, Tepco songeait à injecter de l'eau de mer dès samedi 12 mars au matin pour refroidir les réacteurs, mais aurait retardé l'opération d'une journée. En effet, l'eau de mer endommage sérieusement les installations nucléaires, pouvant les rendre inutilisables. "Tepco a hésité car il voulait protéger ses biens", affirme un ancien cadre de Tepco, désormais membre de l'agence de sûreté nucléaire japonaise.
03h27 [Dernière minute] Selon l'agence Jiji, l'électricité devrait être rétablie dans les réacteurs 5 et 6 samedi, et dans les réacteurs 3 et 4 dimanche. L'électricité devrait aussi être rétablie dans les réacteurs 1 et 2, selon l'agence de sûreté nucléaire. Ce qui porte à 4 le nombre de réacteurs qui devraient être reliés à l'électricité samedi. Les deux derniers (3 et 4) devraient retrouver le courant dimanche. Cependant aucun câble n'a encore été connecté au réacteur numéro 2, annonce Tepco, selon une alerte Reuters.
03h16 [Dernière minute] : Les techniciens japonais étaient enfin en mesure d'utiliser une pompe à eau pour refroidir la piscine du réacteur n°5 de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-1, rapporte samedi l'agence de presse Jiji, sous-entendant que l'électricité avait pu être rétablie, affirme Reuters. Plus d'informations dès que possible.
02h57 Selon l'agence Jiji reprise par Reuters, les opérations de refroidissement du réacteur n°5 ont débuté
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HUITIEME JOUR Vendredi 18 Mars 2011 :
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23h09[Dernière minute] LOS ANGELES - Un appareil de mesure californien a pour la première fois détecté sur le sol américain une quantité "minuscule" de radiation nucléaire en provenance du Japon, a annoncé vendredi le ministère américain de l'Energie, qui a minimisé cette découverte. "Une minuscule quantité d'isotope radioactif xenon-133" a été détectée par un appareil à Sacramento (Californie), a déclaré le ministère dans un communiqué conjoint avec l'Agence américaine pour la protection de l'Environnement (EPA). "Ces prélèvements correspondent aux rejets de la centrale nucléaire de Fukushima dans le nord du Japon", précise-t-on dans le communiqué. Toutes les mesures qui ont été faites par l'EPA sur le sol américain, à Hawaii ou encore sur l'île de Guam dans le Pacifique "n'ont pas fait état de niveaux de radiation inquiétants", ajoute le ministère
21h03[Dernière minute] Tepco annonce qu'il a réussi à relier un câble électrique à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, gravement endommagée à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars, et que l'électricité peut y être rétablie pour relancer les circuits de refroidissement. Dans un communiqué, Tepco précise vouloir rétablir le courant "d'abord dans l'unité 2, puis l'unité 1, la 3 et la 4 (...) car l'unité 2 devrait être la moins endommagée". Après avoir vérifié si les pompes ainsi que les autres équipements sont en état de marche, Tepco ajoute que sa priorité sera d'envoyer de l'eau pour refroidir les réacteurs. L'électricité pourrait cependant n'être rétablie que dimanche dans le réacteur n°3, le plus inquiétant en raison de la présence de plutonium.
18h52 Un nouveau groupe d'une trentaine de camions de pompiers de Tokyo, dépêchés spécialement à la centrale de Fukushima, est entré en action dans la nuit de vendredi à samedi pour projeter de l'eau sur le réacteur 3. Ces camions sont équipés grâce à de puissantes lances qui permettent de projeter 3,8 tonnes d'eau par minute depuis une hauteur de 22 mètres, dans l'espoir qu'elle tombe dans la piscine de désactivation du combustible, a expliqué la chaîne de télévision NHK. Les camions se relayent par groupes de 5 pour des sessions courtes compte-tenu de la radioactivité élevée du site. Cet arrosage constitue une énième pour éviter que le combustible nucléaire ne reste hors d'eau et n'entre en fusion. Plusieurs largages d'eau par hélicoptères avaient eu lieu jeudi. Des arrosages par camions spéciaux de l'armée ont également été effectués jeudi et vendredi. "Grâce à la vapeur émise, nous pouvons dire avec certitude que de l'eau a atteint la piscine" de ce réacteur, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, sans préciser si la quantité d'eau était suffisante. Ces opérations exceptionnelles vont se poursuivre en attendant que puisse être remise en service une alimentation électrique des stations de pompage en amont du système de refroidissement habituel. Les équipes techniques de Tepco oeuvrent depuis jeudi pour installer ce dispositif électrique temporaire.
14h48 Un laboratoire japonais, le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute, a mesuré la concentration de quatre produits radioactifs dans l'air de Tokyo (Voici ses résultats, traduits en anglais). http://www.sangyo-rodo.metro.tokyo.jp/w ... ement.html La Commission de Recherche et d'Information indépendantes sur la Radioactivité (Criirad), créée en 1986 au lendemain de l'accident de Tchernobyl, a jugé ces résultats "inquiétants". Elle détaille ces mesures dans un communiqué. (Lire le communiqué en Pdf http://www.criirad.org/actualites/dossi ... Ptokyo.pdf ). En moyenne sur 42 heures, l'activité de l'iode 131 s'élève à 14,9 becquerel par mètre cube (Bq/m3), celle de l'iode 132 à 14,5 Bq/m3, celle du césium 134 à 3,4 Bq/m3 et celle du césium 137 à 3,2 Bq/m3. "En situation normale, le seul radio nucléide que l'on s'attend à mesurer dans l'atmosphère est le césium 137", en raison d'une contamination résiduelle après la catastrophe de Tchernobyl, mais à un taux environ "un million de fois inférieur", souligne la Criirad. 14h52 Un document donnant les paramètres physiques de la centrale aujourd'hui : http://www.nisa.meti.go.jp/english/file ... 0318-3.pdf
12h36 Les gouvernements américains et japonais ne font pas confiance à Tepco ; The United States, with Japanese permission, began to put the intelligence-collection aircraft over the site, in hopes of gaining a view for Washington as well as its allies in Tokyo that did not rely on the announcements of officials from the Tokyo Electric Power Company, which operates Fukushima Daiichi.
12h05 La crise nucléaire japonaise pourrait déboucher en France sur des exigences accrues en matière de sécurité et rendre la prolongation de la durée de vie des centrales d'EDF plus coûteuse que prévu, selon des analystes interrogés par Reuters. Tout l'enjeu pour l'électricien public sera d'obtenir des hausses de tarifs intégrant cette possible hausse de coûts dans le cadre de la mise en oeuvre du marché de l'électricité français (loi Nome), prévue le 1er juillet.
11h18 Le yen est en forte baisse vendredi face au dollar et à l'euro après que plusieurs banques centrales de pays du G7 ont confirmé être intervenues de manière concertée sur les marchés de changes pour freiner la flambée de la devise japonaise.
11h14 Selon France Info, "les ingénieurs de la centrale concèdent pour la première fois que le seul moyen pour prévenir une fuite radioactive majeure est peut être d'enterrer la centrale, de la recouvrir de sable et de béton".
10h45 La Conférence des présidents d'université (CPU), qui représente les 83 université de France, "recommande vivement" aux quelque 350 étudiants et personnels enseignants et chercheurs qui sont au Japon "de rentrer en France", annonce-t-elle dans un communiqué vendredi. "En étroite collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, la CPU recommande vivement aux étudiants, enseignants et chercheurs concernés de rentrer en France en utilisant tous les moyens logistiques mis à leur disposition".
10h07 Le point de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les opérations en cours à la centrale de Fukushima Dai-ichi vendredi : "L’exploitant TEPCO et les autorités japonaises poursuivent leurs efforts pour rétablir le refroidissement du combustible nucléaire, en se concentrant en priorité sur les cœurs des réacteurs n°1, 2 et 3 et sur les piscines des réacteurs n°3 et 4. Un largage d’eau par hélicoptère a été mis en œuvre à quatre reprises au-dessus du réacteur n°3. Une intervention par camions équipés de canons à eau a permis de projeter 30 tonnes d’eau. Une deuxième intervention avec des moyens de plus grande puissance est actuellement en cours de mise en œuvre." "L’exploitant TEPCO a par ailleurs annoncé qu’une ligne électrique à haute tension avait pu être posée jusqu’à la centrale et que sa connexion pourrait intervenir d’ici samedi. Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs."
09h59 [Dernière minute] Les accidents des réacteurs n° 1, 2 et 3 de la centrale de Fushima Dai-ichi classés au niveau 5 par l'Agence de sûreté nucléaire japonaise. L'Agence internationale de l'énergie atomique AIEA va mesurer la radioactivité à Tokyo dès vendredi soir. L'ASN fait le point sur la situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. L'ébullition de l'eau des piscines se poursuit. De nouveaux moyens pour refroidir le combustible sont envisagés.
[IMG=http://img813.imageshack.us/img813/8085/phpaftar7minamisanriku.th.jpg][/IMG]
09h37 Une excellente infographie concernant l'état des réacteurs à Fukushima Dai-ichi vendredi matin (heure japonaise) sur le Washington Post http://www.washingtonpost.com/wp-srv/sp ... y/?hpid=z3
09h31 Le constructeur automobile japonais Nissan a annoncé vendredi qu'il allait tester les véhicules sortis de ses chaînes au Japon pour s'assurer qu'ils n'ont pas été contaminés après l'accident dans la centrale nucléaire de Fukushima.
09h18 Selon l'AIEA, en dehors de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, la situation est stable dans les autres centrales dans lesquelles aucune anomalie n'a été relevée.
08h51 Dans le port de pêche dévasté d'Ofunato, sur la côte nord-est du Japon, une équipe de pompiers de Los Angeles fouille les décombres du tsunami. Et malgré une grande expérience des catastrophes, ils sont sous le choc. Ces 70 hommes du Los Angeles County Fire Department, qui ont vécu des séismes dévastateurs en Haïti et en Nouvelle-Zélande, ainsi que l'ouragan Katrina aux Etats-Unis, font partie des premières équipes venues participer aux opérations de secours après le séisme et le tsunami du 11 mars. Leur expérience des désastres naturels aurait dû les préparer. Mais même ces hommes aguerris sont stupéfaits par les dégâts causés par la vague géante qui a ravagé la côte. "C'est ahurissant", décrit le chef de bataillon, Dave Stone. "Rien que la surface concernée - j'ai entendu parler de plus de 1 100 km2 - est immense", explique-t-il, soulignant que les équipes de sauvetage n'avaient fouillé que 5 km2 lors de leurs deux premiers jours sur le terrain. A chaque fois qu'ils trouvent un corps, ils marquent l'endroit pour les autorités japonaises. Puis continuent leur chemin. Ils n'ont pour l'instant retrouvé aucun survivant. Le froid et le manque d'eau ne jouent pas en leur faveur. Environ 450 militaires américains spécialistes du nucléaire se tiennent prêts à intervenir au Japon en cas de besoin, a déclaré jeudi soir le commandant des forces américaines du Pacifique, qui s'est dit "prudemment optimiste" sur l'évolution de la situation. Neuf militaires américains spécialistes des risques nucléaires ont été envoyés jeudi au Japon pour évaluer les risques de contamination radioactive et le besoin d'éventuels renforts, a expliqué l'amiral Robert Willard à des journalistes au cours d'une audio-conférence.
08h30 Risque de récession. Le séisme et le tsunami risquent de replonger le Japon dans la récession et la reprise pourrait être rendue plus ardue par la pénurie d'électricité consécutive à la crise nucléaire, qui fait peser une lourde incertitude. La catastrophe du vendredi 11 mars a dévasté le nord-est du pays et les dégâts pour la troisième économie mondiale pourraient se chiffrer en centaines de milliards de dollars. Les quatre préfectures les plus touchées représentent entre 6 et 7 % de l'activité économique de l'archipel, selon des estimations de Barclays Capital. Pour la production industrielle, les dégâts sont déjà manifestes. De grands groupes comme les géants de l'automobile Toyota et de l'électronique Sony ont suspendu leur production sur de nombreux sites.
08h18 Le point de la siutation au Japon ; Reprise des opérations de refroidissement. Le Japon a repris vendredi les opérations pour tenter de refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima, où la situation semblait s'être stabilisée. Pour la première fois depuis le début de la crise, les experts ont noté une évolution encourageante à la centrale de Fukushima, dont quatre des six réacteurs ont été gravement endommagés par des explosions et des incendies. "La situation reste très sérieuse à la centrale. Mais il n'y a pas eu d'aggravation significative depuis hier", a déclaré Graham Andrew, conseiller spécial du directeur général l'AIEA. Priorité au réacteur n° 3. A la mi-journée, plusieurs camions citernes équipés de canon à eau ont recommencé à déverser des dizaines de tonnes d'eau sur le réacteur 3 afin d'empêcher les barres de combustible d'entrer en fusion et éviter ainsi un accident nucléaire majeur. "Notre priorité reste le réacteur 3", a confirmé le porte-parole du gouvernement Yukio Edano. Dans ce réacteur dont la structure externe a été détruite par une explosion d'hydrogène, la piscine de stockage du combustible usagé, située hors de l'enceinte de confinement, a été endommagée. Les barres entreposées doivent être constamment immergées sous peine de chauffer et d'entraîner des rejets radioactifs. Les opérations visent aussi à refroidir les réacteurs 1, 2 et 4 ainsi que la piscine de stockage de ce dernier. Pas de danger immédiat pour la santé. L'Organisation mondiale de la santé estime que le propagation des rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi reste localisée et ne constitue pas un danger immédiat pour la santé, a déclaré vendredi le représentant de l'organisation en Chine. Le bilan s'alourdit. Le bilan du pire séisme jamais enregistré dans l'archipel va continuer à s'aggraver puisque plus de 10 000 personnes étaient officiellement portées disparues et 6 400 morts confirmés, a annoncé la police. Malgré une mobilisation sans précédent de 80 000 soldats et secouristes, les espoirs de retrouver des survivants se sont quasiment évanouis, d'autant qu'une vague de froid affecte la zone dévastée.
07h03 Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a exhorté vendredi le premier ministre japonais Naoto Kan à fournir davantage d'informations détaillées sur la situation dans la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. "Nous avons reçu des informations mais il y a un sentiment partagé au sein de la communauté internationale qu'il faudrait davantage d'informations détaillées", a déclaré Amano à la presse lors d'un déplacement de 24h au Japon
06h04 Les pompiers visent le réacteur n°3. Au moins sept véhicules des Forces d'autodéfense vont se relayer pour déverser des dizaines de tonnes d'eau afin d'empêcher les barres de combustible d'entrer en fusion et éviter ainsi un accident nucléaire majeur.